samedi 14 janvier 2012

aventures natalines... dans le Nord du Brésil!

Bonjour a tous et bonne année 2012,

Que cette nouvelle année soit remplie de belles découvertes pour chacun, de réalisations, de recherche de vérité!



Alors, je n`ai pas disparue de la surface de la terre mais je suis partie depuis mi décembre pour de nouvelles aventures, a m`en remplir les yeux et le cœur... laissez moi vous raconter...

À bout de force et épuisée, je suis partie une semaine dans l`intérieur du Para, avec un prêtre, pour aller célébrer des messes au bout du monde! C t une expérience très riche, perte de tous mes repères, encore, et découverte de l`immensité, la simplicité, Dieu au milieu de nul part, dans nos cœurs! Vous en aurait plus dans le rapport de mission! Des paysages magiques et des rencontres fabuleuses, on a été très bien accueillis, avec simplicité mais toujours ils nous ont donné le meilleur de ce qu’ils avaient, la nourriture, le lit, la lumière…

Puis nous avons accueillies la sœur de Clothilde et son cousin, venus la visiter. Nous sommes partis tous les 4 à picarra, paroisse du père marc, pour passer noël et faire une mission nataline avec les jeunes, qui consistait à monter une pièce de théâtre pour la messe de la nuit de noël! ca c t le plan initial..... Mais dans le para, rien ne se passe comme prévu...

 Arrivant pour prendre le bus sensé nous conduire 5h après a la moitie du chemin, on apprend qu'il est cassé...très bien, on en prend un autre, pour passer par un autre chemin.... 3h plus tard, nous sommes a xinguara, ou le chauffeur nous dit; allez a gogo da onca (gogo la panthère, ça vend du rêve ! ça laisse imaginer l’endroit !) prendre un autre bus... parfait, on y va, encore 2h de route...arrive la, le bus venait juste de partir! Bon, plan e ou f...prendre un autre bus pour Eldorado, ou peut être un autre bus nous emmènera a picara... arrive là, rebelote, le bus était déjà partis!

Clothilde était désespérée, le prochain partait que le lendemain! Un homme nous propose de nous emmener une voiture pour 400rs, bien trop cher! Ou de passer la nuit dans un hôtel mauvais...inutile de dire que mauvais pour eux veut dire horrible pour nous!
Alors je prends les choses en main et décide de chercher un accueil pour la nuit... je vais chez des religieuses, qui ne veulent pas nous accueillir mais qui nous indiquent l`église matriz ou habitent les prêtres... arrives la, le prêtre ne nous croit pas et tente de vérifier notre identité... alors on appel l évêque qui nous sauve de la situation et demande notre hospitalité.... fin de la première aventure... ouf, on mange et on a un lit !
On est accueillis par l autre prêtre, adorable, jeune, qui nous emmène visiter le lendemain une mine d`or, au sens propre! Un village du far West comme on voit dans les films! Vous connaissez à la conquête de l’ouest ? Des cranes accrochés aux barrières, des visages burines par le soleil, le travail, la lutte pour vivre et l espoir de trouver de l`or, de se faire indemnise par l entreprise qui exploite maintenant la mine... enfin, une expérience hors de la réalité et de temps! Des bordels, des enfants qui courent dans la rue, des tas de terre retournés comme pour prouvé qu’ils cherchent encore la gloire perdue et des vieux qui attendent sur le pas de la porte…
C’est dur de croire à cette réalité et pourtant elle est devant nos yeux… de l’or, mais pourquoi s’acharner ? L’entreprise exploite la mine en creusant de plus en plus profond et en déplaçant des montagnes, et les pauvres hommes cherchent l’or de surface avec leur tamis… ça coupe le souffle !

On arrive finalement a picarra le lendemain soir, crevé mais heureux d`avoir vécu pleinement et appris beaucoup! 

Les jeunes ne sont pas si jeunes finalement, de 14 a 26 ans... alors c top, on monte notre pièce de théâtre, décore l église avec des feuilles de palmiers : je suis allé coupe les palmiers avec un jeune dans la brousse, en robe et tongs, et je les ai ramené sur mon dos, sur la moto! Vous imaginez... :)

 Et on tente de percevoir que c noël sous 40 degrés.... après la messe et le théâtre, on mange tous ensemble, puis on prie et chante douce nuit a minuit et chacun va dormir... simplicité, authenticité, partage, juste le plaisir d'être ensemble! Pas de banquet ni de cadeau, juste ensemble... c t génial!


le 25, on est invite à prendre le repas de noël dans 3 familles...alors pour contenter tous le monde, on se divise et je pars dans le brousse avec un jeune et le cousin de Clothilde. Repas simple sous un orage amazonien...on part à pied nus dans la boue secourir une vache qui met bas et on rentre les veaux ... beau cadeau pour noël! Un petit de 3 ans coure nus pieds avec un bâton pour rentrer les veaux pendant que son grand-père veille au grain, avec ses dents en moins et son sourire radieux ! La relève est assurée ! On joue avec leur cadeau du jour : un cul de bouteille renversé, une ficelle et un bouchon au bout. Le but ? Mettre le bouchon dans le cul de bouteille, pas si simple au début… authenticité mais rires garantis pour un jour de noël pas comme les autres !

Je ne c pas si j`ai vraiment réalisé que c'était noël, tellement différent.... mais je suis heureuse....

On repart pour de nouvelles aventures, passer quelques jours dans un autre état visiter le parque national dos lencois. Après 24h de bus, on arrive enfin vers São Luiz, au nord du Maranhão. On récupère Mathias, un ami de clo a l aéroport et on part pour le parc, merveille de la nature! Des dunes de sables blanc entre le fleuve, l océan, et la foret tropical! C’est magnifique! On en a plein les yeux! On fait tout en bateau sur le fleuve, on croise un macaque, des oiseaux, des palmiers, du vert à en perdre les autres couleurs ! On se repose dans des hamacs en buvant de  l’eau de coco… ha, le paradis !   

 Puis on visite une petite ile sauvage au nord de São Luiz, Alcantara. 1H30 de bateau pour y aller, secoués par la marrée de bon matin, on ne fait pas les fières ! Mais en arrivant, on découvre un village très charmant, perché au sommet de l’île : plage désertiques, manges a volonté et eau limpide.... ca vend du rêve hein? J’ai adoré! Des ruines d’une époque coloniale perdue tiennent leur place au centre du village et prés de l’église, pour montrer qu’il y a encore pas si longtemps, les colons portugais exploitaient les esclaves noirs sur l’île, perdus au bout du monde.

São Luiz n’a de charmant que sont centre historique qui regorge de mosaïques au mur des maisons et de très jolies fenêtres. Ancienne colonie française, cette ville est marquée par une mixité de population très forte, due à la libération de l’esclavage. Une culture noire mélangée et dissimulée dans le christianisme, jusque dans leurs fêtes, leurs saints, les robes à grosses fleurs et les mascottes.

On part ensuite en avion jusqu`a Belém passer le 31, on arrive a dix heurs du soir, juste le temps de se changer, prendre le bus et arriver sur le port pour voir les feux a minuit et se souhaiter une bonne année! Pareil, pas de gueuleton ni fête ni cotillons mais une assiette de riz au tucupi (plante) pas cher et des feux d artifices sur l’amazone entre amis... c t top aussi!

 On part ensuite sur l ile de Marajó, à 3h de bateau de Belém, grande comme la Suisse au milieu de l’ embouchure de l’amazone... ca laisse imaginer la largeur du fleuve... et on découvre un endroit splendide, paradisiaque, des buffles en liberté, des plages superbes, une hospitalité très chaleureuse.... on a de la peine à imaginer qu’on est sur le fleuve car on aperçoit pas l’horizon… on fait du vélo sur les plages désertes, 30km sur des vieux biclous tout rouillés qui nous fatigués mais heureux ! On aperçoit des oiseaux rouges flamboyant, des fruits qu’on a avait jamais vu et on mange du fromage de bufflone ! Oui madame ! De quoi en avoir plein les yeux pour un moment!

Je laisse Mathias et Clothilde repartir pour Redenção, et je prends le bus pour Castanhal, où m’attends mon ami brésilien edivaldo. Invitée à passer quelques jours chez lui, avec sa famille, je ne sais pas trop à quoi m’attendre … et c’est le plongeon dans la culture brésilienne ! De l’intérieur, les choses sont bien différentes et c’est à moi de m’adaptée et tentée de comprendre les codes de cette famille ! Très enrichissant, je découvre le revers de la médaille mais je ne suis pas déçue pour autan ! Bain de civilisation aussi car cette petite ville de 80 ans à tout pour plaire : on va au théâtre (auditorium), au cinéma, au shoping, écouté de la musique le soir… ha, enfin une vie presque normale !

Pas la peine de vous dire que le retour à Redenção fût difficile… après deux semaines de tourbillon, le calme et le vide de cette ville m’aspirent…mais pas pour longtemps, car à peine arrivée, je suis conviée à partir dans l’intérieur pour une mission éclaire avec l’évêque ! Alors pas le temps de s’apitoyer, la missionnaire est de retour ! La suite des aventures aux prochaines vacances !

samedi 30 juillet 2011

juillet 2011... un peu d'aventures!

me revoilà sur les ondes! j'ai eu des problèmes d'ordinateur et j'ai vécu plein d'aventures alors pardonner moi ce silence informatique... mais je vais vous raconter mon mois de juillet, riche en découvertes et aventures! attention c'est partis!



Nous avons passés dix jours à Conceição do Araguiaia (1H30 de Redenção) dans la maison de Benjamin et Carole, le couple Fidesco. C’était super, le fleuve diminue beaucoup en été et apparait…..la plage! C’est stupéfiant de voir l’eau baissée au fil des semaines et les bancs de sable blanc apparaitre.




 On a participé a un séminaire de quatre jours pour fêter les 100 ans du diocèse, grand comme la France c fou! Toutes les communautés étaient représentées, c'était vraiment fort! J’ai fait la connaissance de frères, de prêtres, de religieuses pleines de vie, d’amour et rayonnante de joie, ça a vraiment changé mon regard sur l'Église. Nous avons eu aussi des enseignements sur la culture d'ici, l'arrivée des premiers frères dominicains français qui ont découvert cette région et les indiens... il y avait aussi des indiens du peuple kayapo représenter et ils nous ont partagé leur point de vue, leur histoire, leur difficulté à vivre leur culture... enfin, j'ai beaucoup appris!

Ensuite, nous nous sommes reposées un peu, plage, baignade dans le fleuve, pêche au piranha au petit matin... c t trop bon, je mange du poisson maintenant, il faut bien! Et nous avons rencontré des jeunes adorables, dont Matheus avec qui je me lie d'amitié. Il a 14 ans et désire apprendre le français, être médecin, voyagé... ce qui n'est pas simple car il vient d'une famille pauvre avec 5 enfants et il est l'ainé alors il doit assumer... Sa foi me touche beaucoup, son envie d’avancer, ses questionnements…il est très intéressant !

Ensuite, nous sommes parties avec Clothilde et sa copine Isabelle qui a osé traverser le monde pour lui rendre visite,  à Belém, capitale du Pará, à plus de 1000km... l'autre bout de notre état! 17h de bus tracteur, avec un bruit pas possible, des odeurs de chiottes nauséabondes et 1/4H de pause pour se dégourdir les jambes...

L'amazone...

C’était un voyage improviser alors on ne savait pas trop où dormir mais mon ange gardien Jorge (ami de São Paulo) m'a sauvé, encore une fois! Il nous a mis en lien avec une communauté de sœurs franciscaines, qui vivent très pauvrement et de la providence! Mais l'accueil était remarquable, très chaleureux, simple, plein d'amour et de sourires! on a donc partager leur quotidien : dormir par terre, pas de miroirs, vivre des dons et de la providence pour se nourrir, aller dans la rue rencontrer les pauvres et les clochards et leur donner du pain, prier avec eux, discuter sur leur bout de carton, soigner leur blessures... c'était très touchant, bouleversant, poignant... et spirituellement, j'ai appris beaucoup! Ce sont de vrai frères et sœurs missionnaires qui vivent l’évangile au jour le jour dans l’amour de se donner. Leur façon de rentrer en lien avec les gens de la rue m’a aussi beaucoup interpellé sur notre travail d’éducateur, notre manière de travailler avec ses problématiques qui nous dépassent…
le port de belém
 Nous avons aussi visité Belém bien sur, les quelques musés qui retracent l'arrivé des colons portugais à l’embouchure de l'Amazone, la découverte des peuples indiens et leurs coutumes... mélange étonnant entre le colonialisme et la force des peuples ancien... la ville est néanmoins très sale, peu entretenue, pas faite pour le tourisme, sans infrastructures...
Nous avons rencontré une association qui s'occupe des droits des indiens et qui vont les visiter dans leur villages, on a acheté des peintures indiennes magnifiques, ils nous ont expliqué toutes leurs coutumes, les différentes tribues, leur artisanat...fort intéressant tout ça!


les potions du marché ver o peso

Et puis nous avons repris le bus de l'enfer, 17h dans l'autre sens.... sur la route, je suis frappée par les villages de paille perdus au milieu de rien, le contraste entre des coin de nature sauvage et touffue et d'autre de pâturage pour le bétail... la déforestation a fait des ravages, c’est dur d'imaginer la forêt vierge en voyant des kilomètres de rien...

Enfin, ce fût un séjour très intéressant et j'apprends beaucoup sur la culture d'ici, l'histoire, l'ancrage du peuple. Maintenant,  je vais reprendre la mission, le portugais, la préparation pour la rentée, les cours de coutures... j'en ai encore plein les yeux! Et tant à découvrir! Je suis heureuse.

coucher de soleil sur l'amazone

vendredi 10 juin 2011

mon anniversaire brésilien

le tir à la carabine
Bien chers tous,
Juste un petit mot pour vous remercier de vos attentions et pensées pour mon anniversaire ! Ce fût une belle journée, bien remplie ! Je vais vous la raconter.
Au brésil, l’anniversaire est un moment très important où les fêtes et les compliments sont à profusion. C’est un moment où les gens célèbrent la vie de la personne, célébrer et remercier pour la vie qu’on nous a donné. Je n’avais jamais vu ça sous cet angle, alors fini les lamentations sur le temps qui passe, les bilans et bonnes résolutions, juste le moment présent !
Nous avons commencé la fête mercredi 8 car il y avait l’ouverture du ‘rodeio’ de la fête agricole. Feu d’artifice, musique, cowboys, énormes ‘toros’ et chevaux ont peuplés l’arène construite pour l’occasion. Ensuite, nous sommes allés faire un tour à la fête foraine… j’ai adorée l’ambiance, je me croyais dans les années 60 ! De vieux manèges, la roulette, les jeux en bois, des jeux de dés, le tir à la carabine sur des bonbons, et les pommes d’amour ! Rien à voir avec les fêtes commerciales et modernes de chez nous… à minuit, j’étais donc en haut d’un petit manège qui fait autant d’effet que de prendre l’ascenseur mais les brésiliennes avec moi avaient tellement peur que j’en pleurais de rire ! La fête s’est terminée par un show en plein air d’un groupe brésilien connu et toutes les filles étaient folles…
Après trois heures de sommeil, la journée a continué. Nous sommes allés comme tous les jeudis travailler à l’école, mais ce n’était pas un jour ordinaire : c’était la fête d’été ! Alors certains enfants étaient habillés en cowboys et avec des robes à fleures en paysannes. Ils ont dansé le fameux quadrille, danse typique des fêtes de la St Jean.
A midi, j’ai eu la merveilleuse surprise d’avoir un repas d’anniversaire ! Je n’étais pas du tout au courant, ils ont préparé un bon repas (lasagnes, riz et feijão, salades, mousse de maracujà et gâteau au chocolat !) et ils ont invités deux amies, Manoela, ma professeur de portugais et Kelly de la paroisse. C’était un repas très sympa, en simplicité et en partage. J’ai reçu des petits cadeaux : un hamac orange, des boucles d’oreilles brésiliennes, un CD de musique religieuse brésilienne, une chaine et des petites boucles en croix. Ses petites attentions m’ont touchée et je me suis sentie entourée. Même si je ne parle pas beaucoup, certain ont posés des questions pour essayé de me connaître un peu plus…

Suraya, Cherlison, Moi, Manoela, Kelly, Jaqueline, Clothilde, Maria fabiana, Carine et Stanislas


Quand les filles sont revenues de la messe, elles m’ont informé que mon nom a été cité à la messe et que l’assemblée voulait me souhaiter un joyeux anniversaire…mais je n’y étais pas ! Alors ils ont prié pour moi… waouh !
Pour finir, je vous remercie de suivre mon aventure et d’être présent de loin. Parfois je doute de mes attaches en France mais hier je vous ai sentis tous avec moi. Merci pour tous les mots sur facebook et les e-mails!
à trés vite pour la suite des aventures...

samedi 4 juin 2011

de retour!

ça y'est, le rapport de mission est envoyé, je peux donc me remettre à écrire!
comment allez vous depuis tout ce temps? chez nous il fait de plus en plus chaud, il n'a pas plu depuis depuis presque un mois et les prochaines gouttes seront.....en novembre! la chaleure se fait de plus en plus présente, mais heuresement les nuits sont fraiches et il y a un peu de vent...

côté mission, les choses se définissent et se redefinissent...et il est parfois bien difficile de commencer une mission au bout du monde sans que personne est dégrossi le terrains.. mais vous aurez plus de détails dans le rapport qui va arriver!



cette semaine se déroule la grande fête annuelle "agroapecuaria" sorte de foire agricole. les festivités ont débutées avec la cavalcada, grand défilé dans les rues de la ville, sur plus de 6km! toutes les 'fazendas', les fermes, des alentours sont représentées et portent leur couleurs! les cowboys défilent sur leur chevaux bien sûr, mais aussi sur les vaches! eh oui, ici il y a des énormes buffles-vaches-torros qu'ils montent commes des chevaux! le défilé est accompagné par les voitures avec du son comme on dit ici, ,des tracteurs de jeunes avec de la bière ...bref, c'est le far ouest des cowboys! 
 suite de la fête dans quelques jours avec le rodéo!

samedi 21 mai 2011

c'est l'heure!

ça y'est l'heure du rapport de mission à sonné! alors je fais une petite pause dans le blog pour m'atteler toute entière au rapport.... pour que vous passientiez un peu et éviter que vous fassiez le pied de gru devant la boîte au lettres, je vous laisse une petite vidéo fort sympathique...merci michèle!

merci à tous pour vos mails, vos pensées, vos prières...
à bientôt pour une nouvelle aventure!




http://www.youtube.com/watch_popup?v=_mQHr8bAojU&vq=small

samedi 14 mai 2011

la culture... ça s'apprend!

délicieuse cana à sucre...
petit tour d'horizon rapide de mes découvertes culturel et de mes efforts pour m'aclimater...

1: l'alimentation

bon, si quelqu'un vous dit qu'on mange du riz au brésil, c'est pas une blague! même si nous ne sommes pas en asie, le plat principal est le riz, qu'ils mangent à la place du pain! riz au goûter, aux repas, en encas...
et le fejao...les fameux haricots rouges!!! inutile de vous dire que j'ai des sérieux problèmes d'intestins et que je suis obligée de prendre des herbes pour la constipation si je veux éviter l'oclusion intestinale!

enfin, heuresement, il y a des fruis merveilleux qui rattrapent tout! mangues, papayes, goyaves, caju, ananas... en jus frais ou à manger à la main, c'est délicieux...hum j'aime le Brésil!
on a dit far ouest?
sinon, j'apprend à manger de la viande entreposée à ciel ouvert et du poisson! et oui, moi qui n'aimais pas ça et bien je m'y fais! mais mon aventure avec le poisson méritte un détour: nous voilà à table, tous les sept, et arrive de jolis poissons entier devant moi! avec les dents, les yeux, les nageoires...tout! eurk eurk eurk!!! comment faire? je ne sait pas par quel bout prendre le mien! heuresement, Clothilde beaucoup plus experte m'aide et j'arrive avec minutie à m'en sortir...mais j'observe mes collocataires brésiliens, qui se moquent de moi et qui mangent toute la tête du poisson!!!!! bon, ils mangent aussi les pattes des poules alors, je n'ai plus qu'a m'y faire!


Viande au marché

2: la culture de l'apparence
ici, la culture du corps est beaucoup moins présente que sur les côtes surpeuplée du brésil mais qu'en même, elles font drôlement attention à leur apparence! alors par souci d'aculturation bien sûr, je fais des efforts: je me suis muni d'un vernis rouse, que je met aux pieds et aux mains n'est-ce pas, d'un masque capillaire et de tongs (trés important pour voir le vernis!) . mais je ne suis pas encore prête à porter les mini short et les décoltés colorés! et bien heuresement! alors c'est ratté, malgrés mes efforts et mon bronzage, je ne peux pas passer pour une brésilienne: je suis bien trop habillée!

samedi 30 avril 2011

le pied de piqui

Conçaçao do Araguaia
Bon, tout d’abord, mettons les choses aux clairs dés maintenant. Si vous vous imaginez que je suis dans une case au milieu de la forêt luxuriante vous vous trompez ! Fini aussi le mythe des beaux brésiliens sur la plage, des bikinis, de la samba et de la fiesta ! Ici, la réalité est tout autre….
Je vous ai déjà parlez du far ouest ? et ben voilà, c’est à peu près ça ! Redençao est une ville moyenne, qui a tout juste 29 ans ! on trouve tout ce dont on a besoin, ou presque, dans des supermarchés avec clim s’il vous plait ! mais il n’y a ni cinémas ni laveries, encore moins un parc où se reposer et faire jouer les enfants, pas de théâtre ni de pancartes indiquant le nom des rues ! Les poubelles trainent au bord des chemins, les chats morts pourrissent dans les herbes folles et la pauvreté se peint sur les murs des maisons… 

rio araguaia, Conçaçao do Aragauia

Mais ne faisons pas de mélodrame, nous sommes dans une autre réalité, voilà tout ! Laissez-moi-vous raconter une histoire plutôt sympa :
C’était vendredi, jour des visites à domicile des mamans du projet « sonho de mae ». Nous voilà parties dans les quartiers, Carine et Irma Andrea sur la vespa (et oui, ça exite encore !) et moi suivant en bicyclette (toute neuve s’il vous plait et réparée : le pneu a crevé le 2éme jour !). Bon, je vous passe le soleil brûlant à 4h de l’après midi, la poussière, les chemins troués et ensablés… et nous arrivons dans l’avenue C9 où on doit rencontrer normalement 2 mamans. Les numéros passent joyeusement du 20 au 654, montent et redescendent à leur guises, sans aucun ordre ni logique… c’est comme si chacun avait choisi son propre numéros et l’avait peint sur le mur de la maison, ou le bois, ou une pierre devant l’entrée ! c’est pratique pour se repérer ! nous trouvons finalement le numéros qu’on cherchait et  oh ! c’est pas la bonne maman ! bon, on repart pour l’autre et on la trouve enfin…
Après la visite, on repart pour un autre RDV, dans une rue perpendiculaire… c’est une rue en montagnes russes et arrivé au bout sans avoir trouvé la maison qu’on cherchait, on demande à une dame assise devant sa maison si elle connait Cleidiane au n°94. Elle nous répond « non non, mais c’est plus bas… » on repart en sens inverse, on refait toute l’avenue (1km1/2), les numéros passent du 40 au 800 puis on monte à 1000 et on redescend à 20 mais pas de 94 ! Désespérées, on téléphone au mari de la maman : « C’est en face du pied de piqui ! » nous répond t-il ! « oui mais avant ou après l’hôpital ou le supermarché ? » « en dessous de l’hôpital, en face du pied de piqui ! » « oui mais en haut, en bas, à droite à gauche ? où on va ? » « Repérez le pied de piqui ! » bon ok on aura rien de plus ! alors nous voilà parties à la recherche du pied de piqui ! mais c’est quoi un piqui ? pas la moindre idée ! et nous revoilà au bout de l’avenue, prés de la dame du début : « excusez nous encore, vous savez  ce qu’est un piqui ? » « ben oui, répond t-elle, je suis assise juste dessous ! »
droles de bêtes....
Nous nous retournons de concert et nous voyons effectivement apparaître sous un coin de serviette mise à sécher le fameux N°94, juste en face d’elle ! ça c’est incroyable quand même ! les gens passent la majeur partie de l’après-midi assis sur le trottoir devant leur porte à regarder la vie défiler devant eux et ils ne savent pas qui habitent à côté de chez eux !
Enfin, ça nous a fait beaucoup rire ! alors voilà un aperçu de la réalité ici !

...et au fait, le piqui, c'est un arbre! mdr!...